(Rêve hyperréaliste d'avant le réveil)
C'est la librairie (LS) à peine un peu différente de ce qu'elle est, simplement au dessus est libre, et non pas habité. C'est un toit avec des wasistas.
Je suis effondrée par le chagrin d'amour, le même qu'en vrai, mais je tente d'aller travailler quand même.
Sauf qu'à un moment je craque et je pleure. Puis un faux client vient, de ceux qui entrent poser une question et non pas acheter des livres, et je lui crie dessus sur le mode, Mais vous voyez pas que j'ai un chagrin d'amour et vous venez m'emmerder avec vos bêtises qui ne sont même pas mon boulot ?
Plus tard Emmanuel est prêt de moi. On dirait qu'il sait ce qui s'est passé et qu'il est venu (ou resté) en soutien. Il me sait gré d'avoir été présente à l'ouverture. Il me tape l'épaule comme on le ferait amicalement à un bon copain (un geste qui signifie "Hé Jeff, t'es pas tout seul") et je suis très reconnaissante de son attention. Je me dis que je dois tenir.
En plus qu'il pleut "à plein couteaux de pluie" (1) et l'eau dégouline dans la boutique par les wasistas mal isolés. Une caisse préparée pour les retours prend l'eau à être imprégnée. Je tente de sauver ce qui peut l'être. Il y a des poches tout gondolés. Je me réveille alors que je cherche désespérément un endroit sec pour les sauver.
(1) extrait d'un texte de Franz Bartelt mais j'ignore lequel
